L’histoire de Saint-Marcellin commence à l’aube de notre millénaire. Le village est cité une première fois en 984 parmi les possessions de l’Église de Lyon.
Rien ne s’oppose à l’hypothèse d’une occupation antérieure beaucoup plus ancienne.
En effet, le lieu-dit l’Hospitalet était situé au croisement d’une route venant de Saint-Marcellin et d’une voie antique qui passait au Bled.
Au XIXe Siècle, au lieu-dit Batet, fut trouvé un trésor de 500 pièces de bronze datant du IVe Siècle.
Place forte des Comtes de Forez, représentée sur une vignette de Guillaume Revel, ce village, une des plus anciennes paroisses du Forez, offre à ses visiteurs quelques belles pièces d’architecture ancienne.
L’église entièrement rénovée présente un bel amalgame de style roman (nef et façade) et de style gothique ( les chapelles, le clocher) .
L’hôtel de Bouthéon, ancienne maison châtelaine, abrite la mairie et le musée (ou « Maison de l’Armorial ») dont l’entrée est gratuite.
La chapelle Sainte-Catherine, ancienne chapelle de cimetière est un bel édifice roman qui recèle une intéressante fresque médiévale dans le tympan de sa porte, représentant le martyr de sainte-Catherine. Elle abrite actuellement la bibliothèque municipale.
Le château du Colombier dont la construction actuelle remonte en 1636 a été édifié à proximité de l'emplacement d’un château plus ancien cité en 1270. Transformé en appartements locatifs, il cache de très belles salles ainsi qu’une cour gardée par un rempart où persiste toujours un chemin de ronde.
N’oublions pas le pont de Veyrines, sur la rivière Mare, datant du XIVe Siècle, appelé aussi « Pont du diable », sur lequel circulent de belles légendes.
La terre est primordiale à Saint-Marcellin, c’est elle qui a fait vivre de tout temps ses habitants.
Les productions étaient importantes et diversifiées : la chaux, l’argile, le chanvre, les céréales et ses nombreux moulins fonctionnant grâce à l’eau des rivières Mare et Bonson.
C’est surtout la vigne qui occupait la majeure partie des terres. Les habitants cumulaient souvent deux métiers, vigneron-sabotier ou vigneron-taillandier…
Presque toutes les maisons du village possédaient et possèdent encore une cave voûtée datant de la période médiévale.
Saint-Marcellin était une ville bourgeoise. On comptait des chirurgiens, notaires, hommes de loi et riches négociants. La ville garde encore, à l’intérieur de ses remparts conservés, de très belles maisons bourgeoises datées de l’époque médiévale et Renaissance, de charmantes et étroites ruelles bordées d’anciennes demeures vigneronnes.
A la révolution, la ville fut chef-lieu de canton. La terreur y fit quelques ravages, certains furent guillotinés.
La ville comptait plus de 2.000 habitants au XIXe Siècle, le commerce du vin fut florissant jusqu’à l’apparition du phylloxéra qui détruisit le vignoble français.
Le petit patrimoine rural répertorié par les soins de l’association Saint-Marcellin-Patrimoine-Vivant offre au promeneur quelques spécimens de puits, lavoirs, murs en bibliothèque, loges, biefs et ruines de moulins.