Un domaine est une propriété foncière comportant généralement une habitation de maître ou un entrain de ferme appartenant à un
seigneur et loué à un fermier. L'histoire de notre commune s'est construite sur ces domaines dont il reste de nombreuses traces (bâtiments, nom des hameaux ou des lieux-dits, ...)
Le château de Batailloux se situe sur la commune de St-Marcellin-en-Forez qu’il domine de ses ruines. Comment peut-on s’imaginer, en voyant ce bâtiment détruit, qu’il fut une bâtisse magnifique au centre d’un grand domaine ?
Pourtant, au début du XX° Siècle, Batailloux vivait luxueusement avec son cours de tennis, son jardin à la française, son riche mobilier, ses réceptions et les jolies toilettes des châtelaines. Il n’a fallu que quelques heures à un incendie, en 1943, pour venir à bout de ce bel habitat vieux de 600 ans.
Modeste lignée noble du ‘Gourgois’ tirant son nom d’Aboën, jadis hameau de Périgneux, devenu aujourd’hui commune ; Guillaume d’Aboën possède un domaine à Saint-Marcellin appelé « Granges des Girauds ». Il était sans doute le gendre de Poncet Giraud décédé avant 1289.
Guillaume d’Aboën meurt sans postérité à 35 ans, avant 1295, léguant tous ses biens dont «Le Domaine des Girauds» au Prieur de Saint-Rambert, Itier Raybe (de la famille des Urfé), grand manieur d’argent. De cette courte tenure, le domaine prit le nom d’Aboën qui lui reste aujourd’hui.
En 1278, Foulque de Bouthéon inféode pour vingt livres viennois au prieuré de Saint-Rambert, la grange de la Lande tenue par Girinet de la Lande, donzeau. Le Comte de Forez obtient l’hommage direct des héritiers de Girinet sans que l’on sache s’ils ont dédommagé les Bouthéon ou le Prieuré.
En 1307, l’héritière de Girinet, Marguerite de la Lande, veuve de Guyon d’Angérieu, teste et élit sa tombe dans le tombeau de ses parents à Saint-Marcellin (cimetière Sainte-Catherine ?)
La maison que l'on nomme « le Colombier » devrait s'appeler Maison Tournon, nom de la famille qui l'habita pendant plusieurs générations. Elle faisait partie d'une seigneurie, démembrée en 1588, désignée: seigneurie du Colombier, comprenant un château, cité dès 1290, appelé : clos du Colombier et appartenant à Jean du Vernay. Par mariage, il passe au Maréchal d'Apinac, de la grande famille Maréchal de Saint-Priest d'Urgel (seigneurs de Saint-Etienne).